Briefe Anna von Mohls an ihre Tante Mary in Paris

Anna Mohl, die längere Zeit bei ihrer Tante Mary in Paris verbracht hatte, schreibt ihrer Tante mehrere Briefe in französischer Sprache über ihre Bekanntschaft und Heirat mit Hermann Helmholtz.

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Juillet 1860.

Nous avons été au laboratoire chimique l'autre jour où Bunsen et Roscoe nous ont fait des expériences superbes. II paraît que Bunsen et le physicien Kirchhoff sont parvenus à savoir de quoi est composé le soleil — c'est principalement du fer brûlant et beaucoup de soda. Roscoe nous dit que c'est une des plus grandes découvertes de notre temps, une fois que tout cela sera en état d'être publié.

Bunsen m'a expliqué la chose et cela m'a paru simple comme bonjour — jusqu'au lendemain où je devais l'expliquer à mon tour, et j'ai vu qu'il fallait savoir bien des choses pour parier clairement d'une chose compliquée. Ils font ces expériences de lumière dans une espèce de petite cuisine parfaitement obsure où tous les gazes de la terre sentent fort mauvais — avec un petit bec de gaz et un instrument qui ressemblait a un stéréoscope. Cela nous a infiniment intéressé.

Nous n'avons vécu que dans les sciences naturelles ces derniers temps. II y a ici un professeur Helmholtz, un physiologue — qui a trouvé une foule de choses miraculeuses dans sa science et en outre il est excellent musicien et un homme très agréable. Sa femme est morte l'hiver dernier. Venant du Nord, il n'aime point la bière, un avantage que vous saurez apprécier avec moi.

Nous aurons des cours publiques ici — faits par „the first men of Germany“ — Häusser, Helmholtz, Bunsen, Papa — je m'en réjouis beaueoup.


Heidelberg, 8 Fevrier 1861.

Ma chère tante!

La lettre de Papa à mon oncle vous aura déja fait part de la grande nouvelle: je me marie! Ce que j'aurais donné pour avoir vos conseils, non que je ne sois sûre, que vous n'approuviez mon mari futur, mais pour m'aider à voir si je suis propre à remplir le rôle que j'ai choisi.

J'épouse un savant — père de deux enfants de huit et quatre ans — d'une belle position dans le monde sientifique — un homme charmant, agréable — d'un caractère doux, égal, plein d'esprit, d'une physiognomie que vous aimerez, je suis sûre — et qui m'a voué un attachement passionné et inexpliquable, dont je me doutais seulement depuis quelques semaines.

L'homme, ses goûts, sa personne, son esprit me plaisaient infiniment et m'ont emporté, surtout comme il plaidait sa cause d'une manière fort éloquante. Je n'ai su que faire: dans les moments importants de la vie on est toujours seul, comme dit Goethe quelquepart —- et ni Papa ni Maman ne m'étaient d'aucun secours. La chose ne leur paraissait point sans difficultés — mais digne sous tous les rapports.

J'ai tâché de remettre la décision, mais Mr. Helmholtz était si malheureux et tellement plus éloquent que mes raisons — qui au fond se bornaient à mon manque de courage, que j'ai flni par dire oui — et ma tante! pour le dire de grand coeur.

Une longue entrevue dans le courant de la journée m'a bien affirmée dans ma résolution, je crois qu'on ne trouverait point un second homme comme lui. Papa est dans l'enchantement depuis que c'est bien arrangé et les deux Messieurs se vont parfaitement, quoique l'un soit naturaliste et l'autre homme d'Etat. On va nous construire une belle maison, avec toute les collections, et les cabinets d'histoire naturelle au rez-de- chaussée, nous serons au premier dans un bel appartement. Mais cela va durer un an ou deux — ici là j'irai habiter son appartement actuel. Je n'ai pas vu les enfants encore plus d'une fois, ils sont un peu pâlichons, mais très intelligents avec des grands yeux noirs. Ils me déclarent trop jeune pour être leur maman, en quoi ils pourraient ne pas se tromper.

Je tâcherai de faire de mon mieux, voilà tout ce que je peux dire. Mon mari futur ira en Angleterre le mois prochain, faire deux cours à Londres à la Royal Institution sur je crois l'acoustique ou: „die Erhaltung der Kraft“ en anglais cela va sans dire. II a beaucoup d'amis savants en Angleterre et adore le pays. Je tâcherai de le persuader de revenir par Paris au mois d'Avril, alors vous le verrez — pendant que j'aiderai Maman a déménager avant de songer à mes affaires.

Ecrivez-moi, je vous en supplie bientôt, ma chère tante, et dîtes ce que vous et mon oncle en pensez.

Toujours à vous

Anna Mohl.        


Heidelberg, 21.Fevrier 1861.

Ma chere tante!

Mille et mille remercîments de votre bonne lettre, je crois que je n'aurais pas pu me réjouir du fond de mon coeur, si je n'avais eu votre pleine et entière approbation.

Vous avez parfaitement raison de détester Flourens, me dit le futur, les physiologistes français se sont toujours distingués par leur manque de sympathie pour les animaux. Quant-au futur, toutes ses études se fondent sur l'homme vivant et bien portant; voir ses yeux et ses oreilles et leur fonctions et c'est ce qui a fait sa grande réputation. II parait qu'il est membre de toutes les academies allemandes et une chose anglaise semblable, sans compter les hollandaises. Tous les jours je trouve que j'ai lieu de me féliciter d'avantage de mon sort futur. Mr. Helmholtz et Papa sont les plus grands amis — respect mutuel et mille intérêts en commun, la même culture générale, nullement faroûche ni l'un ni l'autre et une égalité et une facilité de caractère dans le futur, qui m'a l'air d'être bien rare dans ce bas monde.

Le soir après le thé nous nous amusons à lui faire des questions plus ou moins intelligentes sur la science — et nous avons acquis des connaissances merveilleuses.

Sa vieille belle-mère Mme de Velten s'en ira le mois prochain pour rejoindre sa fille près de Berlin; les enfants l'accompagneront et passeront l'été à la campagne avec eile. Nous nous marirons au milieu du mois de Mai à Pentecôte. Je commencerai mon ménage toute seule, ce qui me convient fort. Au mois d'août nous ferons un voyage et puis nous irons chercher les enfants et nous établir pour l'hiver.

On me demande ma photographie pour l'envoyer en Angleterre à des gens que je ne connais point, qui sont vivement interessés de voir „the lady who is happy enough to be Mrs. Helmholtz“. Les éloges du futur qui arrivent de tous côtes me rendent très fière, quoique je n'en ai jamais douté — les uns me disent qu'ils espèrent que je serai digne d'une pareille position, les autres le félicitent d'avoir une femme si charmante — en somme notre amour propre a eu fort bonne pâture.

Nous faisons mille projets de voyage, mais tout cela se réalisera-t-il, qui le sait. Je doute fort que Mr. Helmholtz passera par Paris en allant en Angleterre. II n'y a jamais été et ce propose d'y faire un bon séjour une fois qu'il ira. Ida fait des préparatifs de départ de Kalocsa pour Vienne, voilà tout ce que nous savons.

Mille choses à mon oncle.

Tout à vous

Anna.        


S. 72-75 aus:
Anna von Helmholtz : ein Lebensbild in Briefen / hrsg. von Ellen von Siemens-Helmholtz. - Berlin
Band 1 (1929)
Signatur UB Heidelberg: F 6834-3-44::1


Juli 1860.

Wir sind dieser Tage im Chemischen Laboratorium gewesen, wo Bunsen und Roscoe uns herrliche Experimente vorgeführt haben. Es ist — wie es scheint — Bunsen und dem Physiker Kirchhoff gelungen zu wissen, woraus die Sonne gebildet ist. — sie setzt sich wesentlich zusammen aus Eisendämpfen und sehr vielen Natriumdämpfen. Wie Roscoe erklärte, bedeutet dieses eine der wichtigsten Entdeckungen unserer Zeit, sobald das Ganze einmal spruchreif ist, um veröffentlicht zu werden.

Bunsen hat mir die Sache auseinandergesetzt und sie ist mir dabei ganz leicht verständlich erschienen — bis zum anderen Morgen, wo ich meinerseits versuchte, dieselbe auseinanderzusetzen und erkennen sollte, wie notwendig es ist, gar viele Dinge wirklich zu wissen, um die Erklärung einer komplizierten Angelegenheit geben zu können. Sie veranstalten diese Erforschung des Lichtes in einer Art kleiner, vollkommen finsterer Küche, in welcher alle Gasarten der Welt sehr übel riechen — mittels eines kleinen Gashahnes und eines Instrumentes, das einem Stereoskop gleicht. Das alles hat uns mit unermeßlichem Interesse erfüllt.

Wir haben in den letzten Zeiten ausschließlich der Naturwissenschaft gelebt. Es ist hier ein Professor Helmholtz, ein Physiologe — der eine Menge wunderbarer Dinge in seiner Wissenschaft gefunden zu haben scheint und der im Übrigen ausgezeichneter Musiker ist und ein sehr angenehmer Mensch. Seine Frau ist im vorigen Winter gestorben. Aus dem Norden stammend, schätzt er nicht das Bier, ein Vorzug, welchen Du gleich mir zu bewerten wissen würdest. Wir werden hier öffentliche Vorlesungen haben — von den „ersten Männern Deutschlands“ abgehalten: — Häusser, Helmholtz, Bunsen, Papa — ich freue mich sehr darauf.


Heidelberg, 8. Februar 1861.

Meine liebe Tante !

Meines Vaters Brief an den lieben Onkel wird Dir die große Nachricht schon gebracht haben: ich werde mich verheiraten! Was hätte ich darum gegeben Euere Ratschläge zu haben — nicht weil ich dessen nicht gewiß sein dürfte, daß Ihr meinen zukünftigen Gatten gut heißen würdet, sondern um mir zu helfen im Erkennen, ob ich wirklich geeignet bin die Aufgabe zu erfüllen, welche ich erwählt habe.

Ich heirate einen Gelehrten — Vater zweier Kinder von acht und vier Jahren — in einer schönen Stellung innerhalb der wissenschaftlichen Welt — einen charmanten Menschen, angenehm — mit einem sanft ausgeglichenen Charakter, voller geistiger Lebendigkeit, von äußerer Erscheinung, welche Dir gefallen würde, dessen bin ich gewiß — welcher mir eine leidenschaftliche und unerklärliche Zuneigung gewidmet hat, deren ich mir erst seit wenigen Wochen bewußt geworden bin.

Er Selbst, seine Neigungen, seine Persönlichkeit, seine geistige Bedeutung, haben mir unendlich gut gefallen und haben mich fortgerissen, umsomehr als er seine Sache in sehr beredter Weise zu vertreten verstand. Ich wußte nicht, was tun: in den bedeutungsvollen Augenblicken des Lebens ist man stets allein, wie Goethe seinerzeit sagte — und weder Vater noch Mutter vergönnten mir irgendwelche Hülfe. Die Sache schien ihnen nicht ohne Schwierigkeiten zu sein — immerhin würdig in jeder Beziehung.

Ich bemühte mich die Entscheidung zu vertagen, aber Professor Helmholtz war so unglücklich und so viel beredter als meine Beweggründe — welche sich schließlich beschränkten auf meinen Mangel an Mut, daß ich damit endete Ja zu sagen — und liebste Tante, um es aus tiefstem Herzen zu sagen.

Eine lange Zusammenkunft im Verlaufe des Tages hat mich ganz und gar bestärkt in meinem Entschlusse, ich glaube nicht, daß man einen zweiten Menschen zu finden vermöchte, der ihm gleicht. Papa ist ganz bezaubert, seitdem alles richtig geklärt wurde und die beiden Herren verstehen sich ausgezeichnet, wenngleich der Eine Naturforscher ist und der Andere Staatsmann. Man wird uns ein schönes Haus erbauen, mit allen Sammlungen und naturwissenschaftlichen Studienräumen, welche zu ebener Erde liegen sollen; wir selbst werden eine schöne Wohnung im ersten Stockwerke haben. Aber das Alles wird noch ein bis zwei Jahre dauern — bis dahin werde ich seine bisherige Wohnung beziehen. Ich habe die Kinder erst einmal gesehen, sie sind etwas bleich, aber sehr intelligent, mit großen schwarzen Augen. Sie erklären, daß ich zu jung sei, um ihre Mama sein zu können, worin sie sich nicht täuschen dürften.

Ich werde mich bemühen mein Bestes zu tun, das ist alles, was ich sagen kann. Der zukünftige Gatte wird im nächsten Monat nach England fahren, um in London zwei Vorlesungen in der Royal Institution zu halten, über Akustik oder über „die Erhaltung der Kraft“ — natürlich in englischer Sprache. Er hat in England viele wissenschaftliche Freunde, adoriert das Land. Ich werde versuchen ihn für eine Rückkehr über Paris zu gewinnen im April — alsdann würdet Ihr ihn sehen — während ich meiner Mutter helfen werde, einen Umzug zu vollführen, ehe ich an meine eigenen Angelegenheiten zu denken habe.

Ich beschwöre Euch, mir bald zu schreiben, liebe Tante und mir zu melden, was Du Selbst — was mein Onkel über dieses Alles wohl denken mag.


Heidelberg, 21. Februar 1861.

Meine liebe Tante !

Tausend und abertausend Dank für Deinen liebevollen Brief — ich glaube, ich wäre nicht imstande gewesen im tiefsten Herzensgrunde ganz froh zu werden, hätte ich nicht voll und ganz Euer Verständnis finden dürfen.

Du sollst damit ganz recht behalten, Flourens abzulehnen, sagt mir der Zukünftige; die französischen Physiologen sollen sich immer durch ihren Mangel an Sympathie für die Tiere ausgezeichnet haben. Bei dem zukünftigen Gatten gründen sich alle Studien auf den lebenden und gesunden Menschen — unser Auge, unser Ohr und deren Funktionen erforscht zu haben, begründete seinen großen Ruf. Er scheint Mitglied aller deutschen Akademien und einer ähnlichen englischen Sache zu sein, ohne die niederländischen zu zählen. Alle Tage entdecke ich, daß ich Veranlassung habe, mich mehr zu beglückwünschen um des kommenden Geschickes willen. Professor Helmholtz und Papa sind die heißesten Freunde geworden, gegenseitige Hochachtung und tausenderlei gemeinsame Interessen, die gleiche allgemeine geistige Kultur, keineswegs menschenscheu, weder der Eine noch der Andere — ein Gleichmut und eine Willfährigkeit des Charakters bei dem Zukünftigen, welche mir sehr selten zu sein scheinen in dieser irdischen Welt.

Wenn der Abend kommt unterhalten wir uns oft damit, mehr oder minder kluge Fragen wissenschaftlicher Art zu stellen — und haben schon wunderbare Kenntnisse dabei gewonnen.

Seine bejahrte Schwiegermutter, Frau von Velten, wird im kommenden Monat von hier fortgehen, um bei ihrer Tochter, nahe von Berlin zu bleiben; die Kinder werden sie begleiten und werden den Sommer mit ihr verbringen. In der Mitte des Mai — an Pfingsten — wird unsere Hochzeit stattfinden. So werde ich meine Häuslichkeit ganz allein beginnen dürfen, was ich sehr zu schätzen weiß. Im August werden wir eine Reise machen und erst späterhin die Kinder abholen, um uns für den Winter einzurichten.

Mein Bildnis wird verschiedentlich erbeten, um es nach England zu schicken an Leute, die ich gar nicht kenne, die aber lebhaftes Interesse zeigen für Diejenige, welche das Glück hat, Frau Helmholtz zu werden. Die Lobeserhebungen über den Zukünftigen, welche von allen Seiten auf mich zuströmen, machen mich sehr stolz, obgleich ich nie daran zweifelte, daß er sie verdiene — die Einen sprechen mir ihre Hoffnung aus, daß ich einer solchen Stellung würdig sein möge — die anderen beglückwünschen ihn, eine so charmante Frau bekommen zu dürfen — in summa hat unser Selbstbewußtsein viel Nahrung gefunden.

Wir machen unzählige Reiseprojekte, ob solches Alles aber sich erfüllen wird, wer kann das wissen? Leider muß ich bezweifeln, daß Professor Helmholtz nach England über Paris fahren wird. Er ist noch nie dorthin gekommen und plant dortselbst einen längeren Aufenthalt, wenn er es dereinst erreichen darf.

Ida trifft Vorbereitungen zur Abfahrt von Kalosca und zur Übersiedlung nach Wien, — das ist alles, was wir wissen.

Viele Grüße dem lieben Onkel. Ganz Deine

Anna          


Seite 325 - 329 aus
Helmholtz, Anna von: Anna von Helmholtz : ein Lebensbild in Briefen / hrsg. von Ellen von Siemens-Helmholtz. - Berlin
Band 1 (1929)
Signatur UB Heidelberg: F 6834-3-44::1


Letzte Änderung: Mai 2014     Gabriele Dörflinger   Kontakt

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